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Témoignage CAPa MA - Gap

Rencontre avec Julian Bonnardel & Lorenzo Martini apprentis en CAPa Métier de l’agriculture au centre de formation de Gap - AgriCampus Hautes-Alpes

CFA : Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

Julian : Moi c’est Julian Bonnardel, j’ai 17 ans et j’étudie à l’Agricampus des Hautes-Alpes.

Lorenzo : Moi je m’appelle Lorenzo Martini, j’ai 17 ans aussi et je suis dans la même formation que Julian en CAPa Métier de l’agriculture.

CFA : Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire ?

Julian : Me concernant, j’ai fait ma scolarité de collège à Veynes, pour poursuivre en seconde générale au lycée Aristide Brian à Gap. Malheureusement, j’ai complétement décroché des études car cela ne plaisait pas du tout. J’ai fait le choix de me réorienter. J’ai regardé un peu par rapport à mes centres d’intérêt, l’agriculture me plaisait et l’apprentissage pouvait être un bon moyen d’acquérir plus de compétences, je me suis donc lancé. Aujourd’hui, cela fait 1 an et demi que j’ai commencé et je ne regrette pas, cela ma convient et je m’épanoui.

Lorenzo : j’ai fait mes années de collège classique et une 3° prépa Pro. Je n’avais pas forcément envie de retourner à l’école car cela ne me convenait pas de rester assis sur une chaise toute la journée à faire des maths et du français. J’ai vu que l’Agricampus proposait des formations en agriculture. Je me suis lancé et je peux dire qu’aujourd’hui cela se passe super bien. L’apprentissage est un bon fonctionnement pour apprendre.

CFA : Connaissiez-vous l’apprentissage avant ?

Lorenzo : Oui, j’ai pas mal d’amis qui en ont fait avant moi. Ils m’ont tous dit que cela passait bien pour eux. C’est aussi pour ça que ça m’a encouragé à y aller.

Julian : Me concernant c’est pareil. Mon meilleur ami avait fait le même CAP que moi. Il m’a motivé pour le suivre dans l’aventure.

CFA : Après deux années passées en apprentissage, pouvez-vous nous dire ce que cela vous a apporté ?

Lorenzo : De la connaissance, on apprend tous les jours de nouvelles choses, que ce soit professionnel ou personnel. Cela nous permet d’entrer dans la vie active pour se préparer à notre futur. Cela m’a enrichi, m’a rendu plus autonome. Cela n’a été que bénéfique.

Julian : Cela m’a fait connaitre le monde du travail car à l’école nous ne découvrons pas du tout cet aspect, j’ai énormément gagné en autonomie. J’ai aussi appris à mieux communiquer avec les autres. J’ai gagné en maturité, en tout cas, je vois la vie d’une autre manière que des mes amis qui sont encore en cours classique. Par exemple pour les vacances, les autres ne comprennent pas trop que nous travaillons et que nous n’avons pas les mêmes vacances qu’eux.

CFA : Et alors les vacances, ça vous manque ?

Julian : Non pas tant que ça, car on fait un métier qui nous plait on n’y pense pas. Bien sûr, on en a besoin pour se reposer et pour profiter mais sincèrement, cela ne me manque pas vraiment.

Lorenzo : Oui, moi c’est pareil. Après, c’est sûr que quand nos amis qu’ils sont en vacances, on se dit qu’ils ont de la chance mais on se plait dans notre travail donc finalement ce n’est pas grave.

CFA : Quelles sont les grandes thématiques du diplôme que vous préparez ?

Lorenzo : Beaucoup d’agroéquipement, le végétal, l’animal, de l’économie et de l’informatique

CFA : Dans quelle entreprise faites-vous votre alternance ?

Lorenzo : Je travaille à la ferme du Lozon qui est un élevage bio porcin naisseur, engraisseur. On suit donc l’animal de sa naissance à l’engraissement. On voit le sevrage de l’animal, son bien-être, le coté gestation des truies, la reproduction. En plus, nous transformons nous même notre viande car nous faisons de la vente directe. Je fais donc aussi du laboratoire. J’aide à emballer, étiqueter, préparer les terrines… C’est une activité diversifiée. Nous travaillons aussi les terres. Nous faisons de la céréale pour faire de la farine afin de nourrir les bêtes car nous avons aussi un peu de chevaux nous faisons donc aussi un peu de fourrage, foin.

Julian : Pour moi c’est un peu pareil, je vois de la naissance à l’assiette mais sur les brebis. Nous faisons aussi la reproduction, la gestation, etc.… Il y a aussi le fait de travailler les terres. C’est à peu près le même travail que Lorenzo mais sur les brebis.

CFA : Que souhaitez-vous faire après l’obtention de votre diplôme ?

Lorenzo : Je souhaite faire un bac pro conduite et gestion de l‘entreprise agricole en alternance car maintenant que j’ai gouter au fais d’avoir un salaire et d’être dans la vie active, il serait difficile de retourner à l’école. De plus, mon employeur me garderait pour faire cette poursuite d’étude. Je repartirais donc pour deux ans d’apprentissage. Je souhaiterai poursuivre ensuite par un BTS, la logistique ou la vente en concession sont des domaines qui me plaisent. Je ne pense pas créer mon entreprise dans le futur.

Julian : Me concernant, j’ai plusieurs idées. Soit faire un Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole à l’ADFPA 05 pour avoir la possibilité de créer mon entreprise ou passer mon permis poids lourd pour entrer dans la vie active définitivement.

CFA : Que pouvez-vous nous dire sur l’équipe pédagogique qui vous suit en formation ?

Lorenzo : Nous avons de très bons formateurs, notamment celui d’agroéquipement qui nous fais découvrir plein de choses.

Julian : L’équipe enseignante est super sympa avec nous, c’est complétement différent de ce que l’on a pu connaitre dans le système scolaire classique. Nous sommes beaucoup plus proche de nos formateurs et ils sont plus à l’écoute de nos besoins. En plus nous ne sommes que 9 en classe, ce qui est facilitant.

CFA : Que pourriez-vous dire à un jeune qui hésite à venir dans la même formation que vous par apprentissage ?

Julian : Pour une personne qui n’aime pas l’école, il ne faut pas hésiter à faire de l’apprentissage c’est une bonne méthode pour apprendre un métier qui nous plait.

Lorenzo : Il ne faut pas craindre de se lancer, il faut essayer et si au bout de quelques mois cela ne lui convient pas il pourra arrêter. De toutes les personnes que je connais qui ont fais de l’apprentissage aucune n’a regretter son choix. En tout cas je l’encouragerais à venir.

CFA : Avez-vous fait des projets d’étude en cours ou des sorties pédagogique ?

Lorenzo : Nous faisons beaucoup de sorties pédagogiques afin de nous montrer d’autres exploitation que celle dans laquelle nous travaillons. Nous avons visité une exploitation porcine, caprine, une entreprise de travaux agricole et bien d’autres…

Julian : Oui, c’est bien car cela nous permet de voir d’autres choses, d’autres manière de travailler, d’autres outils agricoles… Nous sommes aussi aller au salon de l’élevage et nous allons prochainement au salon de l’agriculture à Paris.

CFA : Un dernier mot pour la fin ?

Julian : Il ne faut pas hésiter, il faut poser des questions, se renseigner. Ce CAP peut correspondre à beaucoup de jeunes.

Lorenzo : Il faut venir se renseigner auprès de nous, nous voulons partager notre expérience.

Interview réalisée par G Zeghdaoui.

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